Une nouvelle attaque sanglante a frappé l’Hôpital universitaire d’État d’Haïti (HUEH) ce mardi 24 décembre, plongeant le centre-ville de Port-au-Prince dans un état de panique totale. Alors que le ministre de la Santé publique et de la Population, Lorté Duckenson Blema, effectuait une visite en vue de la réouverture imminente de cet établissement emblématique, des bandits armés du groupe “Viv Ansanm” ont pris d’assaut les lieux, faisant au moins sept victimes.
Parmi les victimes, on dénombre un journaliste et un policier tués sur place, tandis que plusieurs autres journalistes et employés de la presse ont été blessés ou pris en otage à l’intérieur du bâtiment. Cet incident tragique survient à un moment critique, alors que le gouvernement s’efforce de réhabiliter le système de santé haïtien, gravement affaibli par des années d’insécurité et de sous-financement.
Contexte de l’attaque
Le ministre Lorté Duckenson Blema avait récemment annoncé avec optimisme la réouverture de l’Hôpital général pour le 25 décembre, après avoir supervisé la remise en fonction de l’Hôpital Chancelle à Cité Soleil, une autre zone sous contrôle des gangs. Cependant, cet assaut met en lumière l’absence criante de mesures sécuritaires nécessaires pour protéger les infrastructures médicales et les personnels soignants.
L’HUEH, qui est le plus grand centre hospitalo-universitaire du pays, avait déjà été la cible de violences en mars 2024, lorsque des groupes armés avaient pris le contrôle de ses installations pendant plusieurs jours. Ces événements reflètent l’incapacité des autorités à sécuriser cet établissement crucial, accentuant la vulnérabilité du système de santé haïtien.
Les journalistes présents lors de la visite officielle du ministre se retrouvent parmi les principales victimes de cette attaque. Plusieurs d’entre eux ont été blessés par balles, tandis que d’autres ont été pris en otage, provoquant une vive inquiétude dans les milieux de la presse et une condamnation unanime de cet acte de violence.
Par ailleurs, la mort d’un policier chargé de la sécurité illustre la gravité de la situation sécuritaire autour de l’Hôpital général. Cet événement dramatique pose de sérieuses questions quant à la capacité de l’État à garantir la sécurité des citoyens dans des espaces aussi essentiels que les hôpitaux.
Cette nouvelle attaque risque de compromettre davantage la réouverture de l’Hôpital général, perçue comme un symbole d’espoir dans un contexte de crise humanitaire et sanitaire prolongée. Sans mesures sécuritaires appropriées, les promesses du gouvernement risquent de rester lettre morte, laissant les populations les plus vulnérables sans accès aux soins.