Haïti-Crise : l’Alliance pour une Société sans Exclusion (ASE) préconise une nouvelle transition politique

Port-au-Prince, le 3 janvier 2025
Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) et aux pays amis d’Haïti, le vendredi 3 janvier 2024, le parti politique Alliance pour une Société sans Exclusion (ASE) a exposé son analyse critique de la crise actuelle en Haïti, tout en proposant une alternative aux mécanismes de transition en place.

Face à la situation chaotique que traverse le pays, ASE exprime son inquiétude quant à l’efficacité du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), composé de neuf membres, qu’elle considère comme illégitime et dépourvu de l’adhésion populaire nécessaire à sa mission.

Selon ASE, le CPT actuel est incapable de remplir ses objectifs, en raison de la méfiance populaire et des scandales qui l’entourent. Le parti note que cette instance, dans sa composition actuelle, ne bénéficie ni du soutien des principaux partis politiques ni de la société civile. Une telle situation pourrait compromettre gravement le processus électoral et, par extension, la stabilité du pays à long terme.

Une alternative proposée

Pour pallier ces insuffisances, ASE propose une nouvelle approche axée sur la restauration de la confiance et l’unité nationale. Cette solution repose sur deux piliers principaux : Recomposition du Conseil Présidentiel de Transition (CPT)
ASE suggère une réduction du nombre de membres du CPT à trois personnalités issues de la Cour de Cassation, du secteur des affaires et de la société civile. Le juge le plus ancien de la Cour de Cassation serait désigné président de ce conseil. Ces personnalités devraient être indépendantes de toute influence politique pour garantir une gestion impartiale et légitime de la transition.

ASE plaide aussi en faveur de la nomination d’un Premier ministre rassembleur. Le parti recommande la désignation d’une personnalité respectée sur le plan national et international, capable de rassembler les différents acteurs politiques et sociaux. Ce Premier ministre aurait pour mission de former un gouvernement d’union nationale, de résoudre les problèmes d’insécurité et d’organiser des élections générales dans un délai de 18 mois.

Un appel à la communauté internationale

ASE exhorte les pays amis d’Haïti et les membres de la CARICOM à soutenir cette initiative, qu’elle considère comme la meilleure opportunité pour rétablir un minimum de confiance entre les différents acteurs. Le parti souligne que cette configuration pourrait permettre l’organisation d’élections libres et transparentes, nécessaires pour garantir une transition pacifique et durable.

Dans cette lettre, ASE insiste sur l’urgence de la situation et appelle à une mobilisation concertée pour sortir Haïti de l’impasse actuelle.

Ce plaidoyer marque un nouveau chapitre dans la recherche de solutions pour Haïti. Alors que la communauté internationale s’efforce d’accompagner le pays dans sa quête de stabilité, la proposition d’ASE pourrait ouvrir la voie à un consensus, condition sine qua non pour une transition réussie.

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