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Le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ) a décidé de mettre le juge Merlan Bélabre en disponibilité pour une durée de trois mois. Cette décision, annoncée le 17 janvier 2025 dans une correspondance officielle signée par son président, Jean Joseph Lebrun, fait suite à une plainte déposée contre le magistrat concernant sa gestion d’un dossier de viol sur mineure.

C’est un dossier qui suscite l’indignation.
Le juge Merlan Bélabre est accusé d’avoir facilité la libération controversée de René Toussaint, directeur d’une école, poursuivi pour le viol d’une élève âgée de 14 ans. La victime, enceinte des suites de l’agression, représente un cas emblématique des violences faites aux enfants en Haïti. La remise en liberté de l’accusé, ordonnée le 20 décembre 2024, a provoqué une vague d’indignation parmi les organisations de défense des droits humains et les militants pour la protection de l’enfance.

Des accusations de décisions douteuses

Le juge Merlan Bélabre est régulièrement critiqué pour des décisions judiciaires controversées, qualifiées de “suspectes” par de nombreux observateurs. Dans cette affaire, les critiques dénoncent des irrégularités dans la procédure ayant mené à la libération de René Toussaint, alors même que les charges pesant contre lui étaient accablantes. Cette situation remet en question l’intégrité du système judiciaire haïtien.

Le CSPJ prend des mesures

Face à la gravité des accusations, le CSPJ a jugé nécessaire de suspendre temporairement le juge Bélabre afin de permettre une enquête approfondie. Ce dernier devra comparaître devant un tribunal disciplinaire, qui statuera sur sa responsabilité dans cette affaire. Cette mesure vise également à apaiser la colère de l’opinion publique et à rétablir la confiance dans l’institution judiciaire.

Les défenseurs des droits humains et les organisations de protection de l’enfance appellent à ce que justice soit rendue dans cette affaire, non seulement pour la jeune victime, mais aussi pour l’ensemble des mineurs vulnérables en Haïti. Ils exhortent les autorités judiciaires à prendre des mesures exemplaires pour sanctionner tout manquement à l’éthique et à l’impartialité.