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Dans une lettre adressée au Secrétaire d’État américain, Marco Rubio, une coalition d’acteurs politiques haïtiens regroupés sous la bannière des Engagés pour le Développement (EDE) et l’accord du 21 Décembre, a formulé des demandes urgentes visant à renforcer la sécurité et à stabiliser la situation politique en Haïti. Les signataires plaident pour l’inscription de l’organisation criminelle « Viv Ansanm » sur la liste des groupes terroristes et pour une attention particulière envers les bénéficiaires haïtiens du programme migratoire américain « Humanitarian Parole ».

Le document attire l’attention sur la montée en puissance des gangs en Haïti, et notamment sur l’organisation criminelle « Viv Ansanm », accusée de contrôler environ 85 % de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Ces groupes, selon les signataires, bénéficient de réseaux transnationaux leur fournissant des armes et des munitions, accentuant l’insécurité déjà critique dans le pays.

Pour contrer cette menace, la coalition appelle à l’inscription de « Viv Ansanm » sur la liste des organisations terroristes des États-Unis, conformément à la USA Patriot Act. Les signataires estiment qu’une telle mesure affaiblirait considérablement leurs capacités opérationnelles.

« Les activités de ces gangs portent un grave préjudice à la sécurité des citoyens haïtiens et de la région. Leur neutralisation est cruciale pour rétablir un environnement propice à la stabilité », soulignent les auteurs de la lettre.

La Transition Politique comme Priorité
Au-delà de la sécurité, les signataires pointent un déficit de légitimité au sein des institutions de gouvernance actuelles. Ils proposent la création d’un Conseil Présidentiel de Transition (CPT) chargé d’assurer une transition politique ordonnée et de préparer des élections libres et transparentes.

Cependant, ils avertissent que l’organisation d’élections démocratiques est actuellement impossible en raison de l’omniprésence des gangs et de l’instabilité générale. Ils appellent à des réformes institutionnelles profondes et à un leadership inclusif pour restaurer la confiance du peuple haïtien dans les processus démocratiques.

Les signataires demandent également une intervention de l’administration américaine pour éviter le retour forcé en Haïti des bénéficiaires du programme « Humanitarian Parole », qui permet à certains Haïtiens de séjourner légalement aux États-Unis. Ils estiment que ces individus, pour la plupart jeunes et en règle, seraient exposés à des conditions de vie précaires en Haïti, aggravant une situation socio-économique déjà alarmante.

« Le retour en Haïti de ces citoyens ne ferait qu’alimenter le chaos et la déstabilisation dans un pays en pleine crise », insistent-ils.

Recommandations pour une Réforme Globale


Pour répondre aux défis multiples, les auteurs de la lettre formulent plusieurs recommandations clés, parmi lesquelles: La mise en œuvre de réformes structurelles au sein des institutions de gouvernance. La sécurisation des emplois dans le secteur de la sous-traitance via le maintien des lois Hope et Help. Une coopération renforcée avec la communauté internationale pour lutter contre le trafic d’armes et les activités criminelles transfrontalières.

Conscients que la résolution de la crise haïtienne nécessite des efforts concertés à la fois nationaux et internationaux, les signataires appellent les autorités américaines à jouer un rôle moteur dans cette dynamique. Ils concluent en réaffirmant leur engagement pour un leadership progressiste et inclusif en Haïti.

Ces deux structures politiques ont déjà adressé plusieurs correspondances notamment à la CARICOM en vue de proposer une alternative au CPT. Une des lettres dans laquelle la coalition criminelle Viv ansanm avait émis son approbation, avait soulevé des grognements et suscité l’indignation de toute la société.

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