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Alors que la guerre en Ukraine approche de son troisième anniversaire, le président russe Vladimir Poutine a déclaré, ce 28 janvier, que la Russie était disposée à entamer des négociations pour mettre fin au conflit. Toutefois, il a catégoriquement exclu toute discussion avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qu’il juge “illégitime“.

Un dialogue sous conditions

Lors d’une interview accordée à la télévision d’État russe, Vladimir Poutine a affirmé que les combats pourraient cesser en deux mois si l’aide militaire occidentale à l’Ukraine venait à s’épuiser. Cette déclaration souligne la dépendance de Kiev envers ses alliés et ravive les craintes d’une réduction du soutien occidental, notamment avec le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche.

Poutine a précisé que si des négociations avaient lieu, elles se feraient sans Zelensky à la table, mais avec des représentants désignés. Il estime que toute discussion menée avec le président ukrainien serait “illégitime“, un argument souvent avancé par Moscou depuis que la loi martiale en Ukraine a empêché la tenue d’élections présidentielles.

De son côté, Volodymyr Zelensky a réagi fermement aux propos du chef du Kremlin. Il accuse Poutine de redouter les négociations et de chercher à prolonger le conflit par des “tactiques cyniques“. Pour lui, le refus de Moscou de le reconnaître comme interlocuteur légitime témoigne d’une volonté de miner tout processus de paix.

La position de Kiev reste claire : aucune négociation ne peut avoir lieu tant que Poutine est au pouvoir, conformément à un décret signé par Zelensky interdisant tout dialogue avec la Russie dans ces conditions.

Trump fait pression pour un accord de paix

La situation est d’autant plus complexe que le président américain Donald Trump, récemment revenu à la Maison-Blanche, a exhorté les deux parties à trouver un compromis. Il a menacé d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie si le conflit perdurait.

Trump a également assuré que Zelensky était prêt à négocier un “accord” de paix, ce qui laisse entendre une possible évolution dans la posture ukrainienne. Toutefois, l’Ukraine redoute que le soutien militaire et financier des États-Unis ne diminue sous l’administration Trump, ce qui pourrait affaiblir sa position sur le terrain.

Si la question de négociations refait surface, aucune avancée concrète n’a encore été enregistrée. Le rejet mutuel entre Poutine et Zelensky constitue un obstacle majeur à toute résolution diplomatique.

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