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Ce 17 février 2025, un mouvement de protestation a éclaté au Palais National. Des policiers en fonction ont fermé les barrières avec des chaînes et des cadenas, empêchant ainsi l’accès au siège du pouvoir exécutif. Ce geste fort vise à dénoncer des conditions de travail devenues insoutenables et à exiger des réponses concrètes de la part des autorités.
Selon les premières informations, ces policiers réclament des besoins fondamentaux : de l’eau, de la nourriture, de l’électricité, ainsi que le paiement de leur carte de débit. Ces revendications, bien que basiques, illustrent un profond malaise au sein des forces de l’ordre, qui peinent à exercer leurs missions dans des conditions dignes.
Sur les réseaux sociaux, l’image du Palais National bouclé par ses propres gardiens a suscité une onde de choc. Nombreux sont ceux qui y voient un symbole fort du dysfonctionnement de l’État, incapable de garantir des conditions de travail minimales à ceux chargés de la sécurité du pays.
Une crise sécuritaire qui s’aggrave
Cette mobilisation survient dans un contexte d’insécurité galopante, où les gangs armés ne cessent de gagner du terrain. Face à cette menace, les forces de police devraient être en première ligne avec des moyens adéquats. Or, ce mouvement met en lumière le manque criant de ressources et de soutien dont souffrent les agents censés rétablir l’ordre.
Par ailleurs, cet événement intervient alors que le gouvernement fait face à une vague de critiques concernant les dépenses prévues pour le carnaval, jugées inappropriées dans un contexte d’insécurité généralisée. De nombreux citoyens s’indignent de voir des fonds publics alloués aux festivités alors que la Police Nationale d’Haïti (PNH) manque cruellement de moyens pour lutter contre la criminalité.
Ce mouvement de protestation soulève donc une question cruciale : comment restaurer l’ordre et la sécurité lorsque ceux qui en ont la charge se sentent eux-mêmes abandonnés par l’État ?