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Ce 17 février 2025, la Cour d’Appel de Port-au-Prince a ordonné la comparution de Martine Moïse, l’ancienne Première Dame de la République, et de plusieurs personnalités politiques dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ex-président Jovenel Moïse, tué le 7 juillet 2021. Parmi les convoqués figurent aussi d’anciens proches collaborateurs du défunt président, comme Claude Joseph, ex-Premier ministre, l’ancien sénateur Antonio Cheramy ainsi que d’autres figures clés du monde politique.
L’assassinat de Jovenel Moïse a plongé Haïti dans une crise politique et sociale profonde. Depuis plus de trois ans, l’enquête progresse lentement, marquée par des contradictions et des accusations croisées. Les récentes audiences ont révélé des témoignages divergents, notamment entre Joseph Félix Badio, un ancien fonctionnaire incarcéré, et des mercenaires colombiens également impliqués. Ces derniers ont nié toute rencontre avec Badio, tandis que celui-ci accuse Pierre Espérance, une autre figure centrale, de diffamation.
Ce 17 février 2025, la Cour d’Appel de Port-au-Prince a pris une décision significative dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat de l’ex-Président haïtien Jovenel Moïse, en ordonnant la comparution personnelle de plusieurs figures politiques et publiques. Parmi les personnes convoquées figurent Martine Moïse, l’ex-Première Dame, ainsi que des personnalités proches du défunt président, telles que Claude Joseph, Jeantel Joseph, Louis Edner Gonzague Day, Jude Laurent, Zéphirin Ardouin, Antonio Cheramy, Rénal Lubérice, Hubert Gentil, Jacques Sincère, Paul Eddy Amazan, Reynaldo Corvington, Dominique Covin, William Moïse et Elie Jean-Charles.
Ces comparutions suivent une série de procédures judiciaires visant à éclaircir les circonstances de l’assassinat du président, survenu le 7 juillet 2021. Un événement qui a plongé la nation haïtienne dans l’incertitude, alors que de nombreux membres de l’élite politique et économique, mais aussi des figures de l’administration de Moïse, sont suspectés d’implication dans cette tragédie.
Les déclarations contradictoires qui émergent de ces audiences alimentent davantage le flou entourant les responsabilités dans cette affaire. Tandis que les mercenaires colombiens, accusés d’avoir participé à l’assassinat, cherchent à se dédouaner de toute implication directe avec les personnalités politiques haïtiennes, ces dernières restent au cœur des investigations. L’ancien Premier Ministre Claude Joseph, qui a été l’un des acteurs clés du gouvernement après la mort de Moïse, ainsi que d’autres proches collaborateurs de ce dernier, devront désormais s’expliquer en personne devant la justice.