
Mark Carney, ex-gouverneur des banques centrales du Canada et du Royaume-Uni, a été élu Premier ministre après une campagne électorale tendue face aux conservateurs, le lundi 28 avril 2025. Longtemps considéré comme outsider, il a remporté à la fois son premier mandat parlementaire dans la circonscription de Nepean, en Ontario, et la direction du pays.
Sa victoire intervient dans un contexte délicat pour le Parti libéral, affaibli par des mois de recul dans les sondages. Justin Trudeau, au pouvoir depuis 2015, avait annoncé sa démission au début de l’année, fragilisé par une perte de soutien interne et le départ de figures clés comme Chrystia Freeland en décembre 2024.
Les élections de 2025 ont mis en lumière un Canada profondément divisé. Les libéraux ont obtenu 168 sièges contre 144 pour les conservateurs. Malgré des gains notables, notamment en Ontario et en Colombie-Britannique, Pierre Poilievre a perdu son siège à Carleton, qu’il détenait depuis 2004.
Le Bloc québécois a reculé, perdant près de dix sièges, mais reste influent au Parlement. Son chef Yves-François Blanchet promet de défendre les intérêts du Québec avec vigueur. Le NPD, quant à lui, a subi une lourde défaite. Son chef Jagmeet Singh a été battu à Burnaby−Centre et a annoncé son départ.
Dans son discours de victoire, Carney a dénoncé les menaces que fait peser Donald Trump sur la souveraineté du Canada. Il prévoit de rencontrer le président américain en mai pour discuter des enjeux économiques et sécuritaires.
Bien que Carney n’ait pas abordé directement la question haïtienne, il a exprimé par le passé son appui à une politique d’immigration plus inclusive, en faveur des réfugiés et des communautés vulnérables. Sa victoire pourrait ouvrir des perspectives nouvelles pour les immigrants, notamment ceux cherchant à quitter les États-Unis.
La Rédaction
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