
Le Conseil présidentiel de transition réclame des actes de la justice haïtienne. Dans une note publique émise le 28 avril 2025, le président du Conseil, Fritz Alphonse Jean, demande que la justice haïtienne se penche sérieusement sur les dossiers des personnalités sanctionnées par des pays étrangers.
Une lettre officielle a été adressée au Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé à cet effet.
Dans cette correspondance, le Conseil rappelle aux institutions judiciaires leur devoir de se saisir des dossiers concernant les personnes indexées sous les différents régimes de sanctions internationales. Il appelle à une action coordonnée et rapide pour mettre fin à l’inertie institutionnelle.
« Des mesures urgentes doivent être prises », insiste le Conseil, qui souhaite voir les tribunaux compétents se mobiliser autour des affaires de corruption, de blanchiment d’argent et de violations des droits humains qui pèsent sur plusieurs personnalités puissantes du pays.
Sont notamment visés par ces sanctions des anciens parlementaires, des anciens fonctionnaires, et des hommes d’affaires haïtiens. Ces figures sont accusées d’avoir favorisé les réseaux criminels ou détourné des ressources publiques, selon les gouvernements canadien et américain.
Ces sanctions ont été adoptées dans un contexte de crise prolongée, alors qu’Haïti est confronté à une instabilité politique chronique, à une violence endémique et à un effondrement du système judiciaire.
Elles s’inscrivent dans une stratégie internationale visant à faire pression pour un assainissement de la gouvernance haïtienne et mettre fin à la violence des gangs.
Dans sa note, le Conseil présidentiel insiste : « Un rapport détaillé sur l’application de cette décision est attendu dans les meilleurs délais. » Ce suivi est jugé essentiel pour restaurer la crédibilité des institutions publiques et montrer aux partenaires étrangers que les autorités haïtiennes prennent leurs responsabilités au sérieux.
« Le Conseil présidentiel de transition souligne son engagement ferme à promouvoir la transparence, l’intégrité et le respect des obligations internationales du pays », conclut la note. Cet appel pourrait marquer un tournant si les autorités judiciaires décident d’agir au-delà des simples déclarations d’intention.
La Rédaction
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