
Le 18 mai dernier, dans l’enceinte de la Cathédrale du Cap-Haïtien, le professeur Williamson ST-FLEUR a été violemment agressé alors qu’il exprimait pacifiquement les revendications des enseignants, en grève depuis janvier 2025.
L’Association Nationale des Normaliens Indépendants d’Haïti (ANNIH) a condamné fermement cet acte, le considérant comme une illustration alarmante du mépris croissant envers les éducateurs et de l’indifférence à leur combat.
Depuis plusieurs années, le secteur éducatif haïtien est en proie à une crise structurelle : salaires insuffisants, établissements sous-équipés, absence de reconnaissance du rôle fondamental des enseignants. La grève actuelle, initiée en janvier, témoigne de l’exaspération d’un corps professoral confronté à des conditions de travail précaires. Pourtant, au lieu d’un dialogue constructif, certaines forces semblent privilégier la répression, comme en témoigne l’agression subie par ST-FLEUR.
Face à cette banalisation inquiétante de la violence contre les enseignants, l’ANNIH exige que justice soit rendue à la victime et que les coupables soient sanctionnés.
L’association rappelle que l’éducation est la pierre angulaire du développement d’un pays et que son abandon ne fait qu’alimenter un cercle vicieux de sous-développement et de frustration sociale.
Au-delà de ce drame, c’est toute la société haïtienne qui doit prendre conscience de l’urgence de valoriser ses enseignants. Car cette attaque n’est pas seulement un acte isolé, mais le symbole d’une crise éducative profonde qui exige des réponses immédiates et concrètes.
La Rédaction
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