
Dans un contexte de transition démocratique, la transparence et l’inclusion des médias devraient être une priorité. Pourtant, à l’occasion de la remise du projet de nouvelle Constitution haïtienne, plusieurs médias, dont Radio Télé Kiskeya, ont été mis à l’écart par le service de presse de la Présidence.
Sans invitation officielle et avec une interdiction directe de présence, Kiskeya se retrouve, une fois de plus, exclue des événements de premier plan. Selon Ketia Marcellus, responsable du service de presse, ce choix résulte d’une sélection de cinq médias triés sur le volet : TNH, Ginen, Pacific, entre autres. Un procédé qui pose question sur les critères de sélection et les motivations profondes derrière cette exclusion.
Ce cas n’est pas isolé. Depuis plusieurs années, des médias critiques du pouvoir font face à des restrictions injustifiées.
Radio Télé Kiskeya, un média connu pour son engagement en faveur de la liberté d’expression, en est l’exemple flagrant. Pourtant, cette nouvelle exclusion prend une dimension particulière. En effet, plusieurs Conseillers Présidentiels, historiquement considérés comme des alliés du journalisme indépendant, n’ont pas réagi publiquement à cette éviction.
Face à ce traitement inacceptable, la direction de Kiskeya appelle les personnalités influentes à prendre position. Avant de formaliser cette dénonciation auprès de l’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH), elle interpelle directement les membres du Conseil Présidentiel pour qu’ils clarifient leur position sur la question.
Dans un pays où la presse a longtemps été un pilier de la démocratie, chaque atteinte à son indépendance doit être dénoncée avec force. Car restreindre l’accès aux informations officielles revient à mettre en péril le droit des citoyens à être informés objectivement.
La Rédaction
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