La cérémonie officielle de lancement de la saison cyclonique 2025, tenue en présence du Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) et de plusieurs ministres, a souligné l’importance de la préparation face aux risques climatiques. Si les discours réaffirment la volonté de prévenir les dégâts, des interrogations demeurent quant à la capacité réelle du pays à mettre en place des mesures efficaces pour protéger les populations vulnérables.
Les félicitations adressées aux responsables de la Protection civile pour la mise en place de centres d’hébergement provisoires sont un signal encourageant. Toutefois, leur nombre et leur qualité seront-ils à la hauteur des défis posés par un cyclone majeur ? L’accès à ces structures, en particulier pour les habitants des zones les plus reculées, reste une préoccupation majeure nécessitant des solutions concrètes et adaptées.
Le Président du CPT affirme que la saison cyclonique n’est pas une fatalité et appelle à l’union nationale. Cet appel à la solidarité est louable, mais dans un contexte d’insécurité persistante, comment garantir une mobilisation efficace des citoyens ? La coopération et la confiance, essentielles à une réponse collective organisée, sont fragilisées par les tensions socio-politiques qui entravent toute action coordonnée.
La reconnaissance par le gouvernement de la vulnérabilité environnementale et des effets de l’insécurité sur la gestion des crises est une avancée. L’inclusion de ressources dans le budget rectificatif pour répondre à ces défis témoigne d’une volonté politique. Cependant, une transparence rigoureuse dans l’allocation et l’utilisation des fonds sera indispensable pour s’assurer que ces ressources bénéficient réellement aux populations les plus exposées.
Le lancement de la saison cyclonique rappelle l’urgence d’une préparation efficace. Si les discours traduisent une volonté politique, leur crédibilité repose sur des actions concrètes et des résultats tangibles sur le terrain. Il est impératif que les fonds soient gérés avec rigueur, que les préparatifs soient inclusifs et que la coordination soit optimale afin de limiter l’impact des cyclones sur la population haïtienne.
La Rédaction