Depuis le début de l’année 2025, la République Dominicaine a intensifié ses opérations de contrôle migratoire, entraînant l’expulsion de milliers d’Haïtiens en situation irrégulière. Selon les données officielles, plus de 145 000 ressortissants haïtiens ont été renvoyés dans leur pays au cours des derniers mois. Ces expulsions, menées dans le cadre de la loi dominicaine sur l’immigration, posent d’importants défis à Haïti qui peine à assurer un accueil digne à ses ressortissants.
Les autorités haïtiennes, bien que conscientes de la situation, n’ont pas mis en place de mesures suffisantes pour encadrer le retour de ces migrants. À leur arrivée, nombre d’entre eux se retrouvent sans assistance, sans abri et sans accès aux services essentiels. Les infrastructures d’accueil, comme les centres d’hébergement temporaires, sont insuffisantes, laissant ces citoyens dans une précarité grandissante.
Les organisations humanitaires et les acteurs sociaux dénoncent le manque de réactivité du gouvernement haïtien face à cette crise migratoire. Certains réclament la mise en place de structures d’aide plus adaptées, ainsi qu’un accompagnement pour faciliter la réintégration des expulsés dans la société. La pression sur les ressources locales ne cesse de croître, rendant la situation d’autant plus préoccupante.
Face à ces défis, le gouvernement haïtien affirme être en discussion avec les autorités dominicaines pour encadrer au mieux les processus de rapatriement. Des propositions ont été faites pour coordonner les expulsions de manière plus organisée, mais jusqu’à présent, peu de résultats concrets ont été obtenus. En attendant, les expulsés continuent d’affluer sans garanties sur leur prise en charge.
La situation demeure critique et nécessite une réponse gouvernementale plus structurée afin d’assurer un retour digne et sécurisé aux migrants. Les observateurs s’accordent à dire que sans une intervention rapide et efficace, les conditions d’accueil et d’intégration des expulsés continueront de se détériorer, aggravant ainsi la crise humanitaire en Haïti.
La Rédaction