Gary Didier Pérez lance un appel à l’aide face à de graves ennuis de santé

L’ex-voix mythique du groupe Zenglen, Gary Didier Pérez, traverse une période extrêmement difficile. À 59 ans, celui qui a marqué les années 90 avec des titres cultes comme Tambou Nou et Fidèl se bat aujourd’hui contre des problèmes de santé graves, liés au diabète et à une insuffisance rénale chronique. Face à l’ampleur des frais médicaux, le chanteur haïtien lance une nouvelle campagne de financement participatif sur GoFundMe, espérant mobiliser la solidarité de sa communauté.

Diagnostiqué il y a quatre ans d’une insuffisance rénale nécessitant des séances régulières de dialyse, l’état de santé de l’artiste s’est progressivement détérioré. En octobre 2023, il a subi une opération à cœur ouvert, suivie d’une hospitalisation de huit jours en janvier 2025. Des épreuves qu’il relie directement au diabète, une maladie qu’il dit avoir découverte il y a une quinzaine d’années.

Dans une entrevue accordée à Ticket Magazine, Gary Didier Pérez livre un témoignage poignant. Il y raconte sa réalité bouleversée : « Le diabète a changé ma vie. J’ai été amputé au pied gauche. Je porte une prothèse et je me déplace avec difficulté. C’est un handicap au quotidien », confie-t-il, avec émotion.

Malgré une couverture d’assurance à hauteur de 80 %, les 20 % restants représentent une somme trop lourde à supporter pour l’artiste. C’est pourquoi il sollicite, une fois encore, la générosité du public. « Je cherche de l’aide pour retrouver mon sourire détruit par le diabète. J’aimerais continuer à servir ma communauté et à faire plaisir à mes fans », écrit-il sur sa page de collecte : https://gofund.me/42aa0153.

Fondateur du groupe Ozone, Gary Didier Pérez veut également sensibiliser à la précarité dans laquelle sombrent nombre de musiciens haïtiens après des décennies de carrière. Il cite notamment le cas de Ti Manno, autre grande figure de la musique haïtienne, décédée prématurément en 1985 dans des conditions similaires. « Ce que je vis n’est pas unique. Je ne suis pas le seul », déclare-t-il.

Malgré les difficultés, l’ancien leader de Zenglen n’est pas seul. Il peut compter sur le soutien de proches, de membres de la diaspora haïtienne, et d’anciens compagnons de scène, comme Jean Brutus Dérissaint, alias Maestro Brutus. Mais les besoins restent considérables.

Aujourd’hui, c’est toute une légende de la musique haïtienne qui appelle à l’aide. Un appel à ne pas laisser sombrer ceux qui, jadis, ont fait vibrer les cœurs et les pistes de danse.