
Quelques jours après avoir nié des transferts de migrants vers Guantánamo, l’administration Trump a déporté 20 Haïtiens de cette base navale vers Port-au-Prince. Onze avaient été interceptés en mer près des Bahamas. Les neuf autres venaient de centres de détention américains, ont rapporté deux sources au Miami Herald.
L’atterrissage, à 12h05 mardi, s’est fait à l’aéroport international Toussaint Louverture, souligne le journal. Cette zone de la capitale haïtienne est contrôlée par des gangs armés.
L’aéroport est interdit aux vols commerciaux américains depuis novembre, à cause d’attaques de gangs contre des avions.
Le retour forcé de ces Haïtiens dans un tel environnement soulève de graves préoccupations humanitaires. Ils sont confrontés à une violence généralisée et à l’absence de services de base.
Ces expulsions sont récurrentes. L’administration Trump prévoyait le rapatriement de 61 autres Haïtiens le lendemain vers Cap-Haïtien. Cet aéroport reçoit un vol d’expulsion américain par mois en moyenne. Des dizaines de milliers d’Haïtiens sont également déportés de la République dominicaine voisine.
Ces déportations incessantes illustrent la pression migratoire sur Haïti. Elles accentuent les défis d’une nation déjà fragile, aux prises avec la violence des gangs et une crise humanitaire croissante.
La Rédaction