
Lundi 23 juin, l’Iran a lancé une attaque de missiles contre la base militaire américaine d’Al-Udeid, située près de Doha, au Qatar. Cette offensive survient en représailles aux bombardements menés par les États-Unis sur trois sites nucléaires iraniens dans la nuit de samedi à dimanche. Selon le Conseil de sécurité nationale iranien, le nombre de missiles tirés correspondrait au nombre de bombes larguées par les forces américaines sur les installations nucléaires de Fordo, Natanz et Ispahan.
La base d’Al-Udeid, considérée comme le principal atout stratégique des États-Unis en Asie occidentale, abrite le quartier général du Commandement central de l’US Air Force (CENTCOM). L’Iran a qualifié son attaque de « réponse légitime » à une agression américaine, tout en précisant qu’elle ne visait pas le Qatar en tant que tel. Des explosions ont été entendues à Doha, mais les autorités qataries ont affirmé que les missiles avaient été interceptés avec succès, sans faire de victimes.
Face à cette escalade, le Qatar a réagi fermement. Dans un communiqué officiel, le ministère des Affaires étrangères a dénoncé une « agression flagrante » contre sa souveraineté. L’émirat a déclaré se réserver le droit de répondre de manière proportionnelle, conformément au droit international. Cette déclaration marque un tournant dans la posture habituellement prudente de Doha vis-à-vis de Téhéran.
L’attaque iranienne intervient dans un contexte de tensions croissantes au Moyen-Orient, marqué par une intensification des frappes israéliennes sur le territoire iranien et une mobilisation accrue des forces américaines dans la région. Si aucune victime n’est à déplorer pour l’instant, cette riposte soulève des inquiétudes quant à une possible extension du conflit. Les appels à la désescalade se multiplient, mais les prochains jours seront décisifs pour l’équilibre régional.
La Rédaction