Le Conseil Présidentiel s’enlise dans des querelles internes, pendant que la population réclame la sécurité

Au lieu de répondre à l’exigence pressante de la population en matière de sécurité et de justice, le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) s’enferme dans une spirale de querelles internes.

La lettre adressée le 24 juin 2025 à Smith Augustin, Louis Gérald Gilles et Emmanuel Vertilaire par leurs collègues Fritz Alphonse Jean, Leslie Voltaire, Edgard Leblanc Fils et Friné Joseph en dit long sur une crise de confiance qui paralyse l’institution au cœur d’un moment crucial.

Alors que le pays s’enfonce dans l’insécurité chronique et que la réforme du Code pénal aurait pu marquer un tournant, certains conseillers ont choisi de bouder les séances en invoquant des considérations de quorum. Une manœuvre que les signataires dénoncent comme une instrumentalisation du cadre légal à des fins personnelles, loin de l’intérêt commun.

Le débat ne porte plus sur les crimes dans les rues, mais sur des positions dans une salle de réunion désertée.

Ce blocage institutionnel confine à l’irresponsabilité, alors même que la population crie sa colère face à la montée du banditisme, à l’impunité et à la défaillance de la justice. Plutôt que de se saisir de l’occasion pour moderniser un Code pénal dépassé, certains membres du Conseil semblent plus préoccupés par leur influence au sein de l’organe que par leur rôle dans la construction d’un État capable de protéger.

Cette lettre-réponse, bien qu’habillée de références au décret du 23 mai 2024, laisse entrevoir un déséquilibre profond entre la lettre de la loi et son esprit. Mais sans légitimité populaire, sans résonance avec les urgences sociales, le CPT risque de passer à côté de sa mission historique.

Pendant que les conseillers s’épient, les citoyens tombent.

La Rédaction