
Après sept semaines d’audience au tribunal pénal de Manhattan, le producteur et rappeur américain Sean Combs, plus connu sous le nom de P. Diddy, a été acquitté des chefs d’accusation les plus graves, notamment ceux liés au trafic sexuel et à l’association de malfaiteurs.
Le jury l’a toutefois déclaré coupable d’avoir facilité le déplacement de personnes en vue de leur exploitation sexuelle, une infraction fédérale assimilée à du proxénétisme.
Cette condamnation est liée aux témoignages de deux femmes, dont l’artiste Cassie Ventura, qui ont affirmé avoir été recrutées et transportées sous pression pour participer à des actes sexuels lors d’événements privés organisés par Combs.
Cet acquittement écarte la possibilité d’une peine de réclusion à perpétuité. Mais Sean Combs reste passible d’une peine pouvant aller jusqu’à dix ans de prison pour l’infraction retenue. Son avocat, Marc Agnifilo, a réclamé sa remise en liberté conditionnelle en attendant le prononcé de la peine.
L’affaire a débuté en 2023 avec la plainte de Cassie pour violences et contrôle coercitif. Cela a déclenché une vague de témoignages, notamment de femmes se présentant comme d’anciennes partenaires ou collaboratrices. L’accusation a évoqué un système organisé autour d’événements privés surnommés “freak-offs”, impliquant drogues, contrainte et caméras cachées.
Sean Combs a plaidé non coupable et n’a pas pris la parole pendant le procès.
Le juge Arun Subramanian doit désormais fixer la peine dans les prochaines semaines. Ce verdict partiel marque un tournant décisif pour l’artiste, autrefois emblématique de l’industrie du hip-hop, aujourd’hui confronté à une chute médiatique majeure.
La Rédaction