
Une attaque d’une rare intensité a bouleversé la matinée du jeudi 3 juillet 2025 à Lascahobas, commune du département du Centre. Aux premières heures de la journée, des hommes lourdement armés affiliés à la coalition criminelle dénommée « Viv Ansanm » ont pris d’assaut la ville, provoquant une vague de panique alors que se déroulait la dernière journée des examens officiels de 9e année fondamentale. Des détonations nourries ont rapidement contraint élèves, surveillants et habitants à fuir précipitamment.
Selon les premières informations recueillies sur place, une voiture de la police nationale a été incendiée, et au moins un agent a été grièvement blessé. Des sources non officielles font également état de la mort d’un policier de la 25e promotion, ainsi que de l’humiliation d’un autre agent appartenant à la Brigade de Sécurité des Aires Protégées (BSAP), capturé vivant puis molesté par les assaillants. Ces actes de barbarie rappellent les brutalités déjà infligées à des policiers kenyans, auparavant déployés en Haïti.
Au moment de l’assaut, aucune force de renfort n’avait été signalée dans la zone, renforçant un sentiment d’abandon parmi les résidents. Plusieurs vidéos amateur circulant sur les réseaux sociaux, notamment via le compte Info Partagée, montrent des écoliers en uniforme courant en désordre, certains n’ayant même pas pu terminer leur composition. L’examen a été officiellement suspendu à Lascahobas, plongeant les familles dans l’incertitude et l’angoisse.
La coalition Viv Ansanm, active principalement dans l’Artibonite et le Plateau Central, semble élargir sa zone d’opérations, frappant désormais au cœur d’un calendrier éducatif national. Selon des sources locales, le groupe aurait mobilisé deux véhicules blindés lors de l’opération, un pour les hommes du fer, l’autre pour les éléments de la BSAP, témoignant d’un degré de coordination alarmant.
Cette attaque souligne une fois de plus la vulnérabilité des institutions haïtiennes face aux bandes armées qui imposent leur loi dans de vastes portions du territoire. En l’absence de réponse sécuritaire robuste, la population civile paie le prix fort — entre paralysie scolaire, pertes humaines et fuite vers l’inconnu. La nation observe, sidérée, pendant que le silence officiel persiste.
La Rédaction