Crise haïtienne : la CARICOM sommée par le Premier ministre jamaïcain d’agir face à l’inaction internationale

À Montego Bay, le sommet de la CARICOM s’est ouvert sur un ton grave, avec un discours percutant du Premier ministre jamaïcain Andrew Holness. En tant que président tournant de l’organisation, il a dénoncé la lenteur de la mobilisation internationale face à la crise haïtienne. Il a souligné que l’élan initial s’est essoufflé, alors que la situation sur le terrain continue de se détériorer.

Holness a rappelé que la Jamaïque avait pris les devants en envoyant des troupes dès 2024 pour appuyer la mission de sécurité en Haïti. Il a salué les efforts du Kenya, tout en soulignant que la mission reste sous-équipée et sous-financée. Il a plaidé pour une relance diplomatique afin de mobiliser davantage de ressources régionales.

Le chef du gouvernement jamaïcain a mis en garde contre l’expansion des réseaux criminels dans la région, affirmant que la crise haïtienne ne peut être isolée. Il a appelé à une stratégie commune pour démanteler les gangs, perturber leurs financements et bloquer l’accès aux armes. Il considère cette lutte comme une urgence sécuritaire.

Holness a également insisté sur la nécessité d’une réponse politique coordonnée. Il a souligné que la CARICOM ne peut prétendre à l’unité si elle échoue à soutenir Haïti dans cette période critique. Il a invité les dirigeants à dépasser les déclarations symboliques pour adopter des mesures concrètes.

En conclusion, Holness a affirmé que la stabilité d’Haïti est indissociable de celle de la région. Il a appelé ses homologues à faire preuve de courage politique et à transformer les promesses en actions tangibles. Le sommet se poursuit jusqu’au 8 juillet, avec Haïti au centre des discussions.

La Rédaction