Au lancement du forum citoyen à Kenscoff, Garry Conille déballe son sac

Le Premier ministre, Garry Conille, accompagné des membres du gouvernement, a lancé le “Forum Citoyen”, le samedi 2 novembre 2024, dans la Commune de Kenscoff. Le chef du gouvernement en a profité pour apporter des réponses sur la relation de la Primature avec le Conseil Présidentiel de Transition, les rumeurs sur la présence des mercenaires sur le sol national, la crise sécuritaire, la crise migratoire, la publication de l’Accord du 3 avril 2024 régissant la période transitoire, la mise en place de l’OCAG (Organe de contrôle des actions gouvernementales) pour une supervision effective sur les activités du Conseil Présidentiel de Transition et de la Primature, la nomination des directeurs généraux, le remplacement des maires et des délégués empêchés dans les départements et communes concernées. La nécessité d’écarter les conseillers présidentiels inculpés pour corruption a aussi été au centre de l’intervention du titulaire de la Primature.

Le Premier ministre s’est longuement exprimé le samedi 2 novembre sur plusieurs sujets brûlants de l’actualité politique notamment la question du remaniement ministériel, la crise sécuritaire, le scandale de corruption entre autres.

Garry Conille a tout d’abord dressé un bilan des réalisations de son gouvernement pendant ses 5 derniers mois. Il a déploré certaines difficultés rencontrées par l’équipe gouvernementale depuis 3 semaines notamment en raison des divergences entre les deux organes de l’exécutif.

Il a parlé de la nécessité pour que le conseil présidentiel publie définitivement l’accord du 3 avril considéré comme l’épine dorsale de la transition dans les colonnes du journal officiel le Moniteur.

Garry Conille dit souhaiter l’accélération du processus de la mise en place du conseil national de sécurité et des agents intérimaires municipaux.

Du remaniement ministériel

Le Premier ministre a annoncé avoir déjà initié des rencontres avec les secteurs impliqués dans le processus de la transition représentant du CPT, de la société civile et des acteurs politiques quant au processus du remaniement ministériel.

Le docteur Garry Conille s’est donc montré favorable au remaniement ministériel plaidant toutefois en faveur du respect de plusieurs principes restant fidèle à l’origine et les objectifs du gouvernement de transition.

Il a rappelé que le CPT avait lui-même fait choix de 10 parmi les 14 portefeuilles ministériels. «Le CPT détient 80% du gouvernement fustige Garry Conille », a-t-il souligné.

Cependant le chef du gouvernement dit éviter qu’il y ait une instrumentalisation politique des organismes de l’État pour justifier les personnalités neutres placées au ministères des affaires étrangères, de l’économie, de la justice et de l’intérieur.

Il a posé ses conditions dans le cadre du processus du remaniement qui doit se faire en respect de la constitution qui prévoit la façon dont on doit changer un ministre qui ne fait aucunement partie des prérogatives du président de la République ni selon l’Accord 3 avril.
«Le parlement a le droit de convoquer un ministre après six mois de fonctionnement, alors que le gouvernement n’a que 4 mois» a fait remarquer le PM Conille.

Démission des 3 membres du CPT et Nomination de directeurs généraux

La nomination des directeurs généraux des organismes déconcentrés de l’État reste une préoccupation pour Garry Conille qui invite le CPT à s’atteler à la tâche.

Il en profite pour les inviter à trancher rapidement et définitivement sur le cas des 3 conseillers présidentiels impliqués et inculpés dans le scandale de corruption de la BNC. Il y va de l’harmonie au sein de l’exécutif selon le chef de la Primature.

Crise sécuritaire

Le Premier ministre souhaite une réaffectation des fonds spéciaux pour la sécurité afin de mieux accompagner les forces de sécurité et rétablir l’ordre et la sécurité dans le pays.

Il a par ailleurs dénoncé qu’un membre de sa sécurité qui serait de mèche avec plusieurs chefs de gangs afin de justifier la présence d’un corps de sécurité étranger pour assurer sa sécurité. Il a cependant porté un démenti formel aux allégations faisant croire à la présence de mercenaires sur le territoire haïtien.

Les gangs sont informés des opérations des forces de l’ordre bien avant leur déploiement a dénoncé le chef du gouvernement qui indexe des membres de la PNH qui seraient affiliés à des gangs armés.

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