Sanctions sans effet de l’Union européenne contre des chefs de gangs en Haïti

Le Conseil de l’Union européenne a formalisé mardi 15 juillet des mesures restrictives à l’encontre de Micanord Altès, Christ-Roi Chery et Jeff Larose, identifiés comme chefs de gangs dans les zones de Wharf Jérémie, Ti Bwa et Canaan. Ces individus sont désormais inscrits sur la liste des personnes visées par les sanctions de l’Union.

Conformément aux dispositions en vigueur, ces sanctions comprennent le gel des avoirs détenus dans les juridictions de l’Union européenne, et une interdiction de séjour sur l’ensemble du territoire des États membres.

Les représentations diplomatiques sont tenues de refuser toute procédure visant à l’obtention de visa.

Bien que symboliques sur le plan diplomatique, ces mesures posent la question de leur portée concrète.

Les chefs de gangs ne figurent pas sur les registres financiers internationaux et leurs déplacements se limitent généralement au territoire haïtien. Le caractère dissuasif des sanctions semble donc relatif dans un contexte où les groupes armés contrôlent des zones sans dépendre du système international.

La communauté internationale privilégie les outils juridiques sans accompagnement opérationnel.

En l’absence d’un appui renforcé au rétablissement de la sécurité, les effets des sanctions risquent de rester théoriques, sans influence directe sur la dynamique de violence armée en Haïti.

La Rédaction