Le Président colombien Gustavo Petro a effectué, ce vendredi, sa deuxième visite officielle en Haïti, atterrissant à l’Aéroport International Toussaint Louverture quelques heures après son Ministre de la Défense, Pedro Arnulfo Sánchez Suárez. Ce dernier avait déjà été accueilli plus tôt par son homologue haïtien Jean-Michel Moïse.
Cette nouvelle séquence diplomatique s’inscrit dans une volonté affichée de renforcer les liens bilatéraux, notamment sur le plan militaire, entre les deux pays.
Au cœur des échanges : la coopération sécuritaire, avec un accent mis sur la formation et le développement des capacités des forces haïtiennes ainsi que la lutte contre la criminalité transnationale. Ce volet stratégique vise à doter Haïti de moyens adaptés pour faire face à l’insécurité persistante qui gangrène les institutions et fragilise la vie quotidienne.
Le pouvoir colombien se positionne ainsi comme partenaire technique, tandis que le gouvernement haïtien espère des résultats tangibles.
Cependant, cette deuxième visite soulève des interrogations quant à l’impact réel de la diplomatie colombienne dans le contexte haïtien.
Lors de sa première venue, les engagements pris n’ont pas été suivis de transformations palpables sur le terrain. Les besoins criants en matière de sécurité, d’accompagnement institutionnel et de stabilité sociale demeurent largement insatisfaits, malgré les promesses de coopération.
Face à une situation intérieure marquée par la crise et l’urgence, Petro revient en Haïti avec les mêmes thématiques et le même enthousiasme officiel. Pourtant, dans les rues comme dans les milieux d’analyse, le scepticisme grandit : au-delà des déclarations protocolaires, quelles actions concrètes la Colombie est-elle prête à engager ?
La Rédaction