Prolongation TPS : Val Ené, le journaliste porte-parole qui ment pour Alix Didier Fils-Aimé

Dans un contexte diplomatique tendu, la question du TPS (Temporary Protected Status) pour les ressortissants haïtiens aux États-Unis suscite de vives réactions. Lors de son passage à l’émission « Le Point » sur Télé Métropole, Val Ené, récemment nommé porte-parole de la Primature, a affirmé que la prolongation du TPS jusqu’en 2026 était le fruit direct des négociations menées par le Premier ministre Fil-Aimé.

Cette déclaration, présentée comme une victoire diplomatique, a rapidement enflammé les réseaux sociaux, où plusieurs voix ont dénoncé une manipulation politique.

Les critiques se sont intensifiées, car il est bien établi que la prolongation du TPS résulte en réalité d’une décision judiciaire rendue par un juge fédéral de New York, dans le cadre d’un recours collectif intenté par des organisations haïtiennes aux États-Unis. Cette injonction, qui suspendait la fin du programme annoncée par le DHS, n’a aucun lien direct avec les démarches diplomatiques du gouvernement haïtien. Val Ené, ancien journaliste devenu porte-parole, a ainsi travesti les faits pour renforcer l’image du Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé.

Un comportement qui décrédibilise le porte-parole, rappelant l’épisode impliquant le journaliste Rotchil François Junior, lorsque l’ancien président Michel Joseph Martelly l’avait appelé sur scène pour alimenter la désinformation auprès du peuple haïtien. « Vin bay pèp la yon ti manti, » disait Martelly.

Cette controverse soulève des questions sur l’usage stratégique de la parole officielle dans ce contexte de transition politique, où le Premier ministre demeure incapable de restaurer la sécurité, revendique le mérite de la prolongation du TPS.

Val Ené, qui se présente comme garant d’une communication « claire et rigoureuse », semble avoir brouillé les frontières entre information et propagande.

Pour certains observateurs, cette posture illustre une dérive inquiétante, où la parole gouvernementale devient un outil de légitimation au détriment de la transparence et de la vérité.

Au-delà de la polémique, cette affaire met en lumière les tensions entre communication politique et responsabilité démocratique. Elle rappelle que, dans un contexte de crise, la parole publique doit être maniée avec rigueur et honnêteté. Si le gouvernement Fil-Aimé souhaite restaurer la confiance, il devra démontrer que ses porte-parole ne sont pas des instruments de diversion, mais des vecteurs de vérité.

La Rédaction