
Alors que des familles entières fuient les violences à Kenscoff, Carrefour-Feuilles ou Mirebalais, le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé choisit d’investir dans des opérations médiatiques. Le jeudi 24 juillet, il s’est mis en scène à l’aéroport Toussaint Louverture pour saluer le départ de 150 militaires en formation au Mexique. Une initiative utile, certes, mais qu’il détourne à des fins de propagande personnelle.
La formation de ces soldats est saluée par tous comme un pas important dans la reconstruction de l’État. Ce n’est pas cette mission que l’on remet en question, mais le comportement d’un chef de gouvernement qui, au lieu de faire face à l’urgence nationale, se cache derrière des micros et des caméras.

Plutôt que de répondre aux cris des victimes de l’insécurité, Fils-Aimé envoie son porte-parole Val Éné mentir dans les médias, notamment sur Radio Télé Métropole, affirmant que « la situation est sous contrôle », alors que le chaos persiste. Des familles continuent de fuir leurs maisons pendant que l’État regarde ailleurs.
Pire encore, des partisans sans conviction et affamés ont été mobilisés pour la modique somme de 1 000 gourdes, afin de venir chanter des slogans flatteurs à l’aéroport, en faveur du Premier ministre, lors de son retour de mission aux États-Unis la semaine écoulée. Pendant que le peuple souffre, le pouvoir gaspille l’argent public pour maquiller son incompétence.
La gouvernance actuelle se résume à cela : mise en scène, silence sur les crimes, abandon des citoyens. Alix Didier Fils-Aimé démontre chaque jour son incapacité à gouverner et à restaurer la sécurité.
La formation des soldats est un effort précieux, mais elle ne peut compenser le vide politique d’un Premier ministre qui refuse d’assumer ses responsabilités.
La Rédaction