Face à la mort tragique de la migrante haïtienne Natacha Désir et de son bébé survenue lors d’un accouchement à l’Hôpital Municipal de Verón, le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) réclame l’ouverture immédiate d’une enquête. L’organisation demande que la lumière soit faite sur les circonstances entourant ce drame qui, selon elle, résulte de négligences médicales graves.
Dans son communiqué du 4 août 2025, le GARR insiste pour qu’une enquête rigoureuse et indépendante soit diligentée afin d’identifier les responsabilités. Le personnel médical est accusé d’avoir retardé l’intervention chirurgicale, ce qui aurait contribué à la mort du nourrisson, puis de la mère quelques heures plus tard.
Le mari de la victime, témoin direct, aurait également été empêché d’assister ou d’intervenir pendant l’accouchement.
Le GARR appelle le Ministère des Affaires Étrangères d’Haïti à accompagner activement la famille de la défunte et à exiger la vérité auprès des autorités dominicaines. Pour l’organisation, cette enquête est cruciale non seulement pour le deuil, mais aussi pour mettre fin à l’impunité dans laquelle s’inscrit le traitement des migrants haïtiens en territoire voisin.
Par ailleurs, l’organisation souligne que cette tragédie survient dans un contexte où des mesures ciblées de répression contre les femmes haïtiennes enceintes ont été instaurées depuis avril 2025 en République Dominicaine. Une politique que le GARR qualifie de raciste et de déshumanisante, nécessitant l’attention urgente de la communauté internationale.
La Rédaction