
Un programme pilote annoncé par le gouvernement américain le 4 août pourrait imposer une caution allant jusqu’à 15 000 dollars à certains demandeurs de visas touristiques. Cette mesure viserait les ressortissants de pays dont les citoyens dépassent fréquemment la durée légale de séjour aux États-Unis.
Si elle était mise en œuvre, elle pourrait transformer radicalement les conditions d’accès au territoire américain pour des milliers de voyageurs.
Selon le Département d’État, les agents consulaires pourraient exiger cette caution comme condition préalable à l’émission du visa. Le montant, estimé entre 10 000 et 15 000 dollars, serait remboursable à condition que le visiteur respecte les délais de départ.
Pour les familles, le coût cumulé pourrait atteindre des sommes prohibitives, notamment si chaque adulte devait verser le montant maximal et les enfants une caution de 5 000 dollars.
Ce programme, qui pourrait concerner environ 2 000 personnes selon l’agence EFE, serait lancé dès le 20 août. Il viserait à responsabiliser les voyageurs et à renforcer le contrôle migratoire.
Toutefois, si cette mesure était appliquée, elle risquerait de décourager de nombreux visiteurs légitimes, notamment ceux issus de pays à faibles revenus.
L’administration Trump, à l’origine de cette initiative, aurait fondé sa décision sur les chiffres de l’année fiscale 2023, qui indiqueraient plus de 500 000 dépassements de séjour. En ajoutant cette caution aux frais déjà existants — comme la taxe d’intégrité de visa ou les frais imposés aux demandeurs d’asile — les autorités cherchent à renforcer la pression financière sur les candidats au visa.
La Rédaction