
Rameau Normil, ancien Directeur Général de la Police Nationale d’Haïti (PNH), laisse derrière lui un bilan particulièrement sombre, marqué par une incapacité flagrante à assurer la sécurité, ainsi que la mort d’au moins une quarantaine de policiers.
Pendant son mandat, les gangs armés ont continué à étendre leur influence, occupant 90 % de la capitale, multipliant enlèvements, assassinats et actes d’intimidation, sans que la police ne puisse véritablement réagir.
La population, elle, avec plus de 1,3 million de déplacés causés par la violence des gangs, se sentait de plus en plus abandonnée, et la crédibilité de la PNH était gravement compromise.
Ce constat alarmant révèle que le pays se sépare à nouveau d’un responsable incompétent, une deuxième fois après sa révocation par l’ancien président Jovenel Moïse, illustrant une instabilité chronique dans la direction de la police nationale.
Le remplacement de Rameau Normil par André Jonas Vladimir Paraison n’a pas suscité beaucoup d’espoir, bien au contraire.

En effet, Vladimir Paraison, le nouveau Directeur Général de la PNH, a déjà fait l’objet de graves critiques. Le pays lui a confié un rôle clé malgré un passé entaché par des accusations sérieuses, notamment dans une affaire de trafic d’armes et de munitions. Cependant, il a été blanchi par la Cour d’appel des Gonaïves.
Plus inquiétant encore, il n’a pas su assurer la protection du président assassiné dans sa résidence, un échec majeur qui questionne sa capacité à diriger une institution aussi cruciale que la police nationale.
Avec l’affaire Moïse, Paraison rejoint ainsi un triste panthéon d’incompétents, parmi lesquels figure l’ancien Directeur Général Mario Andrésol.

Ce dernier, après avoir quitté la tête de la police dans un contexte controversé, est revenu occuper un poste au sein de l’État en tant que Secrétaire d’État à la Sécurité. Mais ses actions ont laissé peu de traces positives : il semble davantage profiter des ressources de l’État que contribuer à la sécurité du pays.
Cette succession d’incapables à la tête de la PNH illustre une véritable crise institutionnelle. Au lieu de renforcer la lutte contre la criminalité et les gangs, ces dirigeants se sont montrés inefficaces, voire nuisibles, laissant le pays dans un état d’insécurité permanent.
Il ne reste qu’à attendre quelle solution Paraison va apporter face à la violence des gangs qui s’étend maintenant de commune en commune à travers le pays. Pendant ce temps, le peuple haïtien paie le prix fort de cette gouvernance défaillante.
La Rédaction