
Depuis plusieurs jours, Radio Télé Métronome multiplie les insinuations douteuses sur le Directeur Général a.i. de la Police Nationale d’Haïti, Vladimir Paraison. Sous couvert d’analyse, Métronome a relayé des affirmations non vérifiées selon lesquelles les États-Unis n’auraient pas validé sa nomination, insinuant une crise diplomatique sans fondement.
Cette stratégie de désinformation semble viser un objectif clair : attirer l’attention du nouveau chef de la PNH, comme Métronome l’a déjà fait auprès d’autres personnalités publiques. Le cas de la directrice du Fonds National pour l’Éducation (FNE), qui aurait accordé un contrat de trois millions de gourdes à Métronome, révélé par le journaliste Roudy Sanon, illustre bien cette dynamique d’influence déguisée en journalisme.
Contrairement aux affirmations de Métronome, Vladimir Paraison, ayant un passé devant la justice comme trafiquant d’armes et de munitions, n’est pas « effacé du radar ». Il a récemment rencontré l’Ambassadeur du Canada, André François Giroux, aux côtés du haut commandement de la PNH, pour discuter du soutien canadien à l’institution et de la situation sécuritaire du pays. Ces échanges diplomatiques contredisent directement les rumeurs de blocage international.
Le même jour, Paraison s’est rendu à la base de la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS), où il a échangé avec le Commandant Godfrey Otunge. Cette visite officielle visait à renforcer la coordination opérationnelle et le soutien logistique entre la PNH et la mission internationale.
En plus de ces rencontres, le DG, qui a été récompensé pour n’avoir pas su protéger l’ancien président Jovenel Moïse, a également tenu des discussions avec des représentants du Bureau des Affaires Internationales de Lutte contre les Stupéfiants (INL), confirmant son intégration dans les circuits diplomatiques et sécuritaires. Ces faits, vérifiables et publics, contredisent les spéculations sur une prétendue absence ou un manque de reconnaissance internationale.
La méthode de Métronome repose sur une logique bien connue : créer le doute, amplifier les rumeurs et se positionner comme interlocuteur incontournable. En ciblant Paraison, la station semble vouloir reproduire le schéma qui lui a permis d’obtenir des faveurs auprès d’autres institutions, en particulier le FNE.
Ce type de journalisme opportuniste nuit à la crédibilité du secteur médiatique haïtien. Il détourne l’attention des enjeux réels de sécurité et de gouvernance, au profit d’une quête de visibilité et de contrats publics. La PNH, en pleine restructuration, mérite un traitement médiatique fondé sur les faits, non sur les calculs.
Il est temps que les médias qui prétendent informer assument leur responsabilité sociale. La sécurité nationale ne peut être instrumentalisée pour des intérêts privés.
La Rédaction