
À la veille d’une rencontre prévue ce lundi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky et plusieurs dirigeants européens, Donald Trump a publié un message controversé sur son réseau Truth Social. L’ancien président américain y affirme que Zelensky “pourrait mettre fin à la guerre avec la Russie presque immédiatement s’il le voulait”, à condition de renoncer à l’adhésion à l’OTAN et à la restitution de la Crimée.
Trump insiste sur le fait que la Crimée a été “donnée par Obama il y a 12 ans, sans qu’un seul coup de feu n’ait été tiré”, et qu’il n’est pas question pour l’Ukraine de la récupérer. Il ajoute que l’entrée de l’Ukraine dans l’OTAN est inacceptable, reprenant ainsi les lignes rouges du Kremlin. Cette prise de position, publiée juste avant une réunion diplomatique, semble destinée à influencer le cadre des discussions.
Du côté ukrainien, Zelensky maintient fermement que toute paix durable doit inclure la restitution de l’ensemble du territoire national, y compris la Crimée, et le respect du droit de l’Ukraine à choisir ses alliances. Pour lui, l’adhésion à l’OTAN représente une garantie essentielle de sécurité face à l’agression russe.
Plusieurs analystes y voient une tentative de légitimer les revendications russes et de fragiliser les principes de souveraineté et d’intégrité territoriale. Le timing de la déclaration, à la veille d’une rencontre officielle, renforce cette lecture stratégique.
Bien que Trump n’ait pas présenté de plan de paix détaillé, son message esquisse une vision radicalement différente de celle défendue par l’ancienne administration américaine de Joe Biden.
Zelensky, soutenu par plusieurs partenaires européens, insiste sur une paix fondée sur la justice, la responsabilité et le respect du droit international — des principes que les déclarations de Trump semblent remettre en question.
La Rédaction