Moïse Jean-Charles : un retour du renard en fanfare, mais sans substance

Le retour de Moïse Jean-Charles à Delmas 47, le 18 août 2025, se veut spectaculaire. Devant une foule en liesse, il menace de prendre les armes, défie le CPT, le Premier ministre et la présence étrangère, et appelle à des manifestations.

Mais derrière cette mise en scène se cache une réalité moins glorieuse : un politicien erratique, sans convictions solides, dont les discours semblent souvent guidés par l’opportunisme financier plutôt que par un véritable engagement pour le pays.

Ce leader de Pitit Dessalines apparaît comme un vagabond politique, prêt à changer de position selon l’air du temps ou les intérêts du moment. Il s’en prend au Conseil présidentiel de transition, qu’il qualifie de “sept têtes”, alors qu’une de ces têtes est son représentant dans le pouvoir et qu’il détient le Ministère de l’Agriculture pour s’enrichir.

Ses menaces sonnent davantage comme un bluff qu’un plan concret. Il n’en est pas à son premier coup d’essai pour déstabiliser le pays. Il avait même appelé la population à tout détruire dans le pays, promettant qu’il allait tout reconstruire. Aujourd’hui, presque tout a été détruit.

Il recommence ce lundi, avec des appels à la mobilisation qui relèvent plus du spectacle politique que d’une stratégie réfléchie. À la fin du mandat du Conseil présidentiel de transition, le 7 février, il s’affiche après plusieurs mois de silence pour vérifier si l’on avait oublié, testant ainsi le terrain.

En jouant sur les peurs et les frustrations populaires, Jean-Charles relance le bras de fer politique, ou plutôt le bluff politique, tout en démontrant un manque de sérieux et de cohérence.

Ses postures, souvent dramatisées, montrent un homme prêt à tout pour rester sous les projecteurs, quitte à mettre le pays en danger, plutôt qu’un acteur politique capable de propositions constructives.

Ce retour, que certains médias qualifient de “retour en force”, révèle surtout un profiteur du chaos et un maître du bluff, plutôt qu’un véritable leader capable de guider Haïti vers la stabilité.

La Rédaction