Sept pays réclament une force multinationale renforcée face aux gangs en Haïti

Sept pays, dont les États-Unis, le Canada, le Salvador, le Guatemala, la Jamaïque, le Kenya et les Bahamas, annoncent la mise en place d’un « groupe de partenaires » chargé de suivre de près l’intervention sécuritaire internationale. Cette initiative vise à donner une cohérence à la Mission multinationale de sécurité (MMAS), autorisée par l’ONU en 2023, mais qui peine à produire des résultats tangibles.

Ainsi, Haïti, déjà étouffée par l’emprise croissante des gangs, se retrouve au cœur d’une nouvelle mobilisation diplomatique. Car plus d’un an après son lancement, la MMAS reste largement en deçà des attentes : à peine 1 000 policiers déployés, très loin des 2 500 promis.

Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité par l’intermédiaire des autorités haïtiennes, les signataires se montrent clairs : la mission n’a pas les moyens de répondre à la gravité de la crise. Selon eux, seul un mandat plus robuste, incluant la possibilité de mener des opérations offensives, appuyé par un bureau de soutien de l’ONU et des ressources accrues, pourrait inverser le rapport de force sur le terrain.

Une présence insuffisante face à des organisations criminelles qui contrôlent désormais la quasi-totalité de Port-au-Prince et dictent leur loi dans plusieurs zones du pays.

Une réunion du Conseil est prévue ce 28 août pour trancher sur l’avenir de cette force multinationale, rapporte RFI. Pour Washington et ses alliés, l’urgence est de renforcer rapidement le dispositif afin d’éviter que l’État haïtien, déjà fragilisé, ne sombre davantage sous l’emprise des gangs.

La Rédaction