L’OEA intensifie les consultations pour affiner sa Feuille de route pour Haïti

L’Organisation des États américains (OEA) a tenu ce jeudi une série de réunions de haut niveau à son siège à Washington, dans le but de faire progresser la mise en œuvre de la Feuille de route pour la stabilité et la paix en Haïti. Cette initiative, récemment annoncée, vise à coordonner les efforts internationaux autour de cinq axes stratégiques, en réponse à la crise multidimensionnelle que traverse le pays.

Le Secrétaire général de l’OEA, Albert Ramdin, a souligné que la Feuille de route avait été élaborée en concertation avec les Nations Unies, la CARICOM et plusieurs institutions régionales. Il a annoncé qu’une nouvelle version serait produite, tenant compte des retours techniques du gouvernement haïtien sur les priorités nationales. « Votre contribution aura un impact significatif sur l’amélioration de la situation en Haïti », a-t-il affirmé.

Le Premier ministre par intérim d’Haïti, Alix Didier Fils-Aimé, a réaffirmé l’engagement de son gouvernement envers cette démarche. À la tête d’une délégation haïtienne, il a participé aux discussions sur les cinq piliers du plan : sécurité, gouvernance, élections, aide humanitaire et développement économique. Il a insisté sur la nécessité de dépasser les divergences pour répondre aux attentes du peuple haïtien.

L’un des résultats majeurs de cette rencontre est l’adhésion officielle d’Haïti au Mécanisme de coordination (MCC), qui regroupe l’OEA, l’ONU et la CARICOM. Ce mécanisme vise à assurer un suivi politique et stratégique de la Feuille de route. Les participants ont exprimé leur inquiétude face à la dégradation sécuritaire, à l’urgence humanitaire et à l’incertitude politique au-delà de février 2026.

Une séance de travail conjointe entre l’OEA et le ministère haïtien des Affaires étrangères est prévue pour formaliser les engagements et priorités de cette nouvelle phase. Elle sera présidée par le ministre Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste et le Secrétaire général Ramdin, dans le but de consolider les bases d’une coopération durable et structurée.

La Rédaction