
Dans la commune de Cabaret, dans l’Ouest d’Haïti, une flambée de violences armées a bouleversé des centaines de familles. Entre le 11 et le 13 septembre, des gangs lourdement armés ont mené plusieurs assauts meurtriers, tuant plus de 50 personnes et poussant 2 912 habitants – soit 579 ménages – à abandonner leurs maisons, selon un rapport de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Cette fuite massive illustre l’ampleur du drame humain qui s’y déroule.
La majorité des personnes déplacées a pris la direction de l’Arcahaie. L’OIM précise que 72 % de ces sinistrés ont trouvé un refuge temporaire dans cette commune voisine, où ils ont été accueillis par des proches ou des familles solidaires.
Le reste, près de 38 %, s’est regroupé dans quatre établissements scolaires rapidement convertis en abris d’urgence, dans des conditions de promiscuité extrême. La tension est demeurée vive après ces événements.
Le dimanche 14 septembre, de nouvelles attaques ont été rapportées le long de la route nationale numéro 1. Des chauffeurs de taxi-moto figurent parmi les victimes, alimentant la peur qui règne sur l’axe routier reliant Cabaret à la capitale.
Face à cette situation critique, l’OIM insiste sur la gravité de la crise humanitaire qui s’aggrave de jour en jour. L’organisation souligne la nécessité d’une protection renforcée pour les civils et d’une aide immédiate aux familles déplacées, dont beaucoup n’ont emporté que l’essentiel avant de fuir la violence.
La Rédaction