
Le président kényan William Ruto a dénoncé, lundi à New York, le manque d’appui offert par la communauté internationale à la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MSS). Il a souligné que le mandat de son pays dans les Caraïbes arrive à expiration dans moins de deux semaines.
Lors de la réunion de haut niveau consacrée à Haïti, Ruto a prévenu qu’aucun renfort ne serait envoyé sans mandat précis et ressources garanties par les Nations unies et les partenaires internationaux. Il a insisté sur la nécessité d’un financement stable pour éviter ce qu’il a décrit comme un « jeu d’incertitude ».
Le chef d’État a révélé que le projet d’installer douze nouvelles bases avancées avait été interrompu par des difficultés logistiques. Ce retard a permis aux gangs de reprendre certaines zones auparavant sécurisées par la mission.
Dans son discours, Ruto a fustigé les groupes armés haïtiens qu’il a qualifiés de lâches, les accusant de se cacher avant de recourir à des tactiques de guérilla. Il a affirmé que le peuple haïtien méritait un soutien plus ferme de la communauté internationale pour stabiliser le pays.
Alors que les États-Unis envisagent de doubler le contingent étranger à plus de 5 000 agents et de modifier la direction de l’opération, Ruto a demandé une transition encadrée. Il a rappelé l’expérience de son pays dans plus de quarante missions de paix et réitéré la disponibilité du Kenya à rester engagé si les conditions sont clairement définies.
La Rédaction