Dans la nuit de samedi à dimanche, des drones explosifs ont frappé le quartier de Simon Pelé, dans la commune de Cité Soleil, à Port-au-Prince. Selon des proches des victimes et des défenseurs des droits humains, l’attaque visait un chef de gang local et a coûté la vie à au moins huit enfants.
Six autres mineurs ont été grièvement blessés, leurs familles décrivant des scènes de chaos au moment des détonations, rapporte The Washington Post. Les explosions ont secoué plusieurs secteurs du quartier, provoquant une panique immédiate parmi les habitants, déjà confrontés à une violence quotidienne.
Des témoins ont rapporté que les drones se sont abattus sur une zone tenue par le groupe armé Viv Ansanm, connu pour son contrôle sur une grande partie de la cité. Les habitants affirment que la population civile a payé le prix fort de cette opération, menée sans avertissement préalable.
Aucune autorité n’a officiellement revendiqué la frappe, mais des accusations se tournent vers la police haïtienne, soupçonnée par plusieurs organisations locales d’avoir orchestré l’attaque. Les forces de l’ordre, pour l’heure, n’ont ni confirmé ni démenti ces allégations.
Cet épisode dramatique survient alors que la capitale haïtienne reste plongée dans une crise sécuritaire prolongée. La mort de ces enfants illustre la vulnérabilité des quartiers populaires, pris entre la guerre des gangs et des interventions armées toujours plus destructrices.
La Rédaction