
L’ambassadeur Henry T. Wooster, chargé d’affaires des États-Unis en Haïti, a présenté le 24 septembre 2025 à New York la vision de Washington pour faire face à la crise haïtienne. Cette intervention s’est tenue lors d’un briefing au Centre de presse étrangère, en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies.
Il a expliqué que la priorité américaine est la survie de l’État haïtien face aux gangs qu’il décrit comme un mélange de terroristes et de criminels. Deux groupes, Viv Ansanm et Gran Grif, ont déjà été classés par Washington comme organisations terroristes étrangères en raison de leurs exactions.
Pour contrer cette menace, Wooster a annoncé que les États-Unis défendaient une résolution au Conseil de sécurité de l’ONU. Le texte prévoit un mandat élargi pour la force multinationale déjà présente en Haïti, ainsi que la création d’un bureau logistique de soutien afin de renforcer rapidement les capacités opérationnelles.
L’objectif est de faire passer la mission actuelle, limitée à 1 000 membres, à une « force de suppression des gangs » de 5 500 hommes. Cette nouvelle configuration permettrait d’agir de manière offensive et autonome, tout en maintenant la coordination avec la Police nationale haïtienne.
Wooster a également souligné l’importance d’un financement partagé entre les États membres de l’ONU. Il a rappelé que les États-Unis avaient déjà engagé plus d’un milliard de dollars pour soutenir la mission actuelle, mais souhaitent désormais que le coût soit assumé collectivement par des contributions obligatoires.
Le diplomate a insisté sur la nécessité d’organiser des élections crédibles en Haïti, tout en affirmant que la sécurité reste la condition préalable à toute avancée politique. Selon lui, « il faut d’abord arrêter l’hémorragie » avant de traiter les autres problèmes qui minent le pays.
La Rédaction
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