
Le Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Laurent Saint-Cyr, a prononcé, le jeudi 25 septembre 2025, un discours fort à l’ONU, appelant à la paix et à la solidarité internationale. Pourtant, la réalité haïtienne reste marquée par une violence croissante et un chaos quotidien.
Il a salué les efforts du Conseil Présidentiel pour organiser des élections libres et inclusives. Or, l’insécurité généralisée rend toute opération électorale pratiquement impossible dans plusieurs zones du pays.
Le président a évoqué un consensus national autour de la transition politique. Cependant, de nombreux acteurs dénoncent leur exclusion et l’absence de transparence dans les décisions du Conseil.
Il a rendu hommage aux forces de l’ordre tombées pour la paix. Mais sur le terrain, policiers et soldats sont souvent sous-équipés, démoralisés et dépassés par des gangs lourdement armés.
Le discours appelle à une coopération régionale pour stopper les flux d’armes et de financements. Pourtant, les ports et frontières haïtiens restent largement incontrôlés, facilitant l’approvisionnement des groupes criminels.
Le président remercie les États-Unis et le Panama pour leur soutien contre les gangs. Toutefois, la mission multinationale tarde à se déployer, et les Haïtiens attendent toujours des résultats concrets.
Il évoque la nécessité de réparations historiques liées à la rançon de 1825. À part une commission, aucun plan diplomatique ou juridique n’est présenté pour engager la France ou mobiliser les instances internationales.
Le discours de Saint-Cyr projette un avenir de dignité et de paix pour Haïti. Pourtant, la population vit dans la peur, la faim et le désespoir, loin des promesses formulées à la tribune mondiale.
La Rédaction
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