
Le gouvernement haïtien et l’Organisation panaméricaine de la Santé (OPS/OMS) ont signé, le jeudi 2 octobre, un partenariat structurant pour la période 2026-2028. Cette « Stratégie de coopération pays » vise à renforcer les capacités du système de santé haïtien à travers une approche coordonnée, durable et adaptée aux réalités locales.
Ce document-cadre trace une feuille de route technique en réponse aux besoins spécifiques du pays. L’objectif affiché : élargir l’accès aux soins dans un contexte marqué par l’instabilité sécuritaire et une crise humanitaire persistante.
Mais cette annonce ne fait pas l’unanimité. Au sein du corps médical, plusieurs voix s’élèvent pour rappeler que des accords similaires ont été signés par le passé, sans que la situation sanitaire ne connaisse d’amélioration tangible.
Vitch Lajoie, interne en médecine, incarne ce scepticisme. « Depuis que je suis enfant, j’entends ces mêmes promesses. Les accords se succèdent mais le système sanitaire demeure en crise », confie-t-il, dénonçant la persistance des magouilles et l’absence de résultats concrets.
Trois axes prioritaires structurent cette nouvelle coopération : le renforcement des infrastructures et de la gouvernance sanitaire, l’amélioration de la prévention et de la prise en charge médicale, ainsi que la préparation et la réponse aux urgences. L’approche « Nexus » entend articuler aide humanitaire, développement et consolidation de la paix pour garantir la pérennité des réformes.
Malgré tout, Lajoie refuse de céder au découragement. « Un jour viendra où nous verrons la lumière, même si aujourd’hui cela semble impossible », affirme-t-il, traduisant à la fois la lassitude et la résilience d’une génération en quête de changement réel.
La Rédaction
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