Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) publie un rapport préoccupant ce lundi 6 octobre sur les mouvements migratoires à la frontière haïtiano-dominicaine, faisant état de 26 968 Haïtiens rapatriés durant le mois d’août 2025. Basé sur les données de l’OIM, le document révèle l’ampleur des rapatriements, des retours spontanés et des refoulements.
Les 26 968 personnes ont été rapatriées par les autorités dominicaines à travers quatre points d’entrée. Belladère enregistre le chiffre le plus élevé avec 14 297 expulsions, suivi de Ouanaminthe, Malpasse, et Anse-à-Pitres.
Les retours spontanés s’élèvent à 25 332, traduisant une pression migratoire constante et des conditions de vie difficiles pour les migrants. Ces retours, bien que volontaires, sont souvent motivés par la peur, la précarité ou le rejet.
Le rapport recense également 9 394 cas de refoulement, où les migrants n’ont pas pu franchir la frontière. Ces pratiques soulèvent des inquiétudes quant au respect des droits humains et des normes internationales.
Parmi les personnes expulsées figurent 113 femmes enceintes, 399 femmes, 158 personnes en situation de handicap et 869 mineurs non accompagnés. Le GARR dénonce l’absence de mesures de protection pour ces groupes vulnérables.
Face à cette situation, le GARR appelle à une réponse humanitaire urgente et à un dialogue bilatéral responsable. Il exhorte les autorités haïtiennes à renforcer les dispositifs d’accueil et à défendre les droits de leurs ressortissants.
La Rédaction
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