
Le rapport Policité alerte sur une montée inquiétante des menaces visant les journalistes en Haïti. Trois maisons de presse ont été attaquées en 2025, dans un contexte marqué par la multiplication des violences perpétrées par des gangs.
Les reporters et les rédactions travaillent désormais dans un climat d’intimidation constant. Plusieurs journalistes ont été contraints de fuir leurs quartiers ou de suspendre leurs activités par crainte de représailles.
L’ONU et Reporters sans frontières décrivent un schéma persistant d’agressions, de déplacements forcés et d’impunité. Les attaques physiques s’ajoutent aux menaces verbales et aux pressions économiques exercées sur les rédactions.
Le manque de transparence dans les médias accentue cette fragilité. Près de 61 % des sites d’information ne mentionnent pas leurs auteurs, et 78 % n’ont aucune politique de correction identifiable, rendant difficile la vérification des informations.
Les structures médiatiques fonctionnent souvent sans protection ni soutien institutionnel. Face à la peur, de nombreux organes de presse réduisent leurs publications ou déplacent leurs bureaux hors des zones à risque.
Les observateurs internationaux appellent à des mesures urgentes pour garantir la sécurité des professionnels des médias. Le renforcement de la protection, la fin de l’impunité et le soutien aux rédactions locales sont jugés indispensables pour préserver la liberté de la presse en Haïti.
La Rédaction
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