RNDDH : opérations de drones kamikazes ciblant des enfants en Haïti, alors qu’aucun chef n’est atteint

Depuis mars 2025, les autorités haïtiennes ont mené au moins vingt frappes par drones kamikazes contre des zones contrôlées par des gangs, selon le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). Aucun chef de gang n’a été tué lors de ces opérations, malgré leur présence connue dans les lieux ciblés, alors que des civils ont perdu la vie.

Le 20 septembre 2025, à Simon Pelé, une attaque par drones a tué seize personnes, dont huit enfants. Ces victimes participaient à une fête organisée par le chef de gang Steevenson Albert alias Djouma.

Parmi les enfants tués figurent Dieulanda Edmond, Olguine Florvil et Woodelyne Grand-Jean, âgées de trois à sept ans. Leurs décès ont été confirmés par leurs familles et documentés par le RNDDH.

Les adultes tués incluent des commerçants, des parents et des passants, tous sans lien direct avec les gangs. Certains corps ont été récupérés par le chef de gang et acheminés à la morgue.

Le RNDDH souligne que les chefs de gangs continuent de circuler librement, organisant des fêtes et diffusant des vidéos. Pendant ce temps, les drones frappent des zones habitées, causant des pertes civiles.

L’organisation appelle à une coordination sécuritaire respectueuse du droit humanitaire. Elle exige que les fonds de renseignement soient réalloués aux forces de l’ordre pour éviter de nouvelles bavures.

La Rédaction

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