Des femmes en détresse dans les camps de déplacés : la SOFA appelle à une action urgente

Dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, les violences contre les femmes explosent dans les camps de déplacés. La Solidarité des Femmes Haïtiennes (SOFA) alerte sur la gravité de la situation et réclame une réponse coordonnée pour endiguer ce fléau.

La SOFA a révélé qu’entre juillet et septembre, 109 cas avaient été recensés dans la capitale, dont 87 viols collectifs survenus dans les camps.

Par ailleurs, un rapport de l’ONU fait état de 635 victimes de violences sexuelles recensées entre mai et août 2025. Ces attaques, souvent collectives, sont attribuées à des gangs opérant dans plusieurs quartiers de Port-au-Prince, selon le Bureau intégré des Nations unies en Haïti.

L’organisation a tenu un atelier le 24 octobre 2025 pour sensibiliser à la prise en charge des survivantes de violences.

Marie Frantz Joachim, responsable de la SOFA, a rappelé que la détection précoce des signes de violence est essentielle. Elle estime qu’une action isolée du secteur médical ne suffit pas à faire face à une telle crise.

Les participantes à l’atelier ont insisté sur l’importance du certificat médical pour appuyer les plaintes judiciaires. Elles ont aussi évoqué la nécessité d’un accompagnement complet sur les plans psychologique, social et juridique.

La secrétaire générale Berthanie Belony a souligné la nécessité d’une vigilance accrue de la part des professionnel·le·s de santé. Elle dénonce le silence des autorités face à la multiplication des agressions et appelle à une réponse étatique ferme.

La Rédaction

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