
L’Union des Parents d’Élèves Progressistes d’Haïti (UPEPH) appelle, dans une note publiée le 5 novembre, à une mobilisation générale face à la dégradation alarmante de la sécurité dans le département de l’Ouest. L’organisation demande aux chauffeurs de Carrefour de suspendre toute activité pendant une semaine et invite la population à ne pas se rendre en ville durant cette période, afin de contraindre les autorités à rétablir la sécurité sur les routes.
Selon l’UPEPH, plusieurs postes de paiement illégaux ont été imposés par des groupes armés entre Carrefour et Port-au-Prince. Les chauffeurs de grands bus verseraient mille gourdes à chaque point, les petits bus cinq cents gourdes, tandis que les passagers sont contraints de payer cent cinquante gourdes chacun.
L’organisation affirme avoir reçu des informations sur des autobus détournés avec tous leurs passagers à bord. Elle rapporte également que des individus venant tout juste d’encaisser leur chèque salarial ont été attaqués et dépouillés.
Les agressions ne se limitent pas aux usagers de la route, précise la note de l’organisation. Des parents de Carrefour ont signalé des attaques répétées contre leurs enfants se rendant à l’école.
Les élèves auraient été dépossédés de leurs téléphones et de l’argent destiné au transport ou au repas. Des enseignants du public et du privé, ainsi que des professeurs d’université, auraient également été victimes de vols d’ordinateurs portables, de téléphones et de liquidités.
Face à cette insécurité persistante, l’UPEPH met en cause les membres du Conseil présidentiel de transition, accusés de percevoir chaque mois des salaires dépassant soixante-huit mille dollars, alors que la population est livrée à la violence armée.
La Rédaction
