
L’ancien sénateur Moïse Jean-Charles a lancé une nouvelle attaque contre le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), qu’il juge inefficace et détaché du peuple. Il accuse cet organe de prolonger la crise au lieu d’y apporter une réponse.
Cependant, son parti demeure impliqué dans le fonctionnement du Conseil. La présence d’Emmanuel Vertilaire montre que le lien institutionnel n’a jamais été rompu.
Il revient en bon sauveur, même en sachant que le pays traverse une période sombre, critiquant le Conseil lors de sa comparution au cabinet d’instruction pour vente de zangi et trafic d’organes, ce mardi 11 novembre.
Cette dualité inhérente à Jean-Charles crée une impression de double langage. Le chef condamne ce qu’il continue à influencer indirectement.
Il se présente comme la voix du peuple face à une transition bloquée. Mais sa participation interne traduit une volonté de ne pas perdre totalement l’espace décisionnel.
Cette stratégie peut être perçue comme une tentative de maintenir une légitimité dans deux camps à la fois. Elle permet d’attaquer le pouvoir tout en restant dans la structure du pouvoir.
Pour plusieurs observateurs, ce positionnement relève plus du calcul que de la conviction. Il s’agit de rester incontournable, que la transition fonctionne ou échoue.
Ce retour en première ligne n’est pas neutre dans le jeu politique actuel. Il vise clairement à réinstaller son influence dans le débat national.
Ainsi, le mouvement Pitit Desalin de Moïse Jean-Charles apparaît moins comme une rupture franche que comme un retour maîtrisé. Il critique sans se retirer, et se repositionne sans se dévoiler totalement.
La Rédaction

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