
Les États-Unis envisagent des mesures concrètes contre les individus soupçonnés d’alimenter l’instabilité en Haïti. Parmi les sanctions évoquées figurent la révocation de visas et d’autres restrictions administratives visant à freiner l’expansion des groupes armés.
Cette position a été exprimée par le sous-secrétaire d’État américain Christopher Landau le mercredi 19 novembre 2025. Il y décrit une aggravation nette de la situation sécuritaire, marquée selon lui par des menaces directes contre les institutions centrales.
Landau rappelle que les groupes criminels perturbent la vie nationale depuis plusieurs années. Mais il souligne que la fragmentation politique actuelle facilite leur progression et affaiblit les efforts de stabilisation.
Le diplomate affirme que les États-Unis, aux côtés de plusieurs pays de la région et d’autres partenaires internationaux, adressent un message commun : il faut mettre fin aux violences, aux destructions et aux rivalités politiques persistantes.
Selon les données compilées par des organisations locales de défense des droits humains, plus de 3 000 personnes ont été tuées au cours du premier semestre 2025. Les violences ont provoqué environ 1.4 million déplacés internes, contraints de fuir leurs quartiers en raison des affrontements entre gangs et forces de l’ordre.
Les autorités haïtiennes ont également confirmé la mort de plusieurs policiers lors d’opérations menées dans des zones sensibles. Le manque d’effectifs – estimé à 80 policiers pour 100 000 habitants – rend difficile la sécurisation des zones contrôlées par les groupes armés.
La Rédaction

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