Fritz Jean réfute les accusations de liens avec des gangs formulées par les États-Unis pour protéger le Premier ministre

Fritz Alphonse Jean a réagi à la révocation de son visa par les États-Unis, qui l’accusent de soutenir des groupes criminels pour déstabiliser Haïti. Selon lui, cette décision s’inscrit dans une manœuvre politique visant à empêcher le Conseil présidentiel de transition (CPT) de révoquer le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé pour manque de résultats.

Lors d’un point de presse tenu ce mardi 25 novembre, Jean a indiqué avoir été informé dès le début du processus par Henry T. Woster, chargé d’affaires américain en Haïti. Selon lui, dans les échanges WhatsApp présentés à la presse, les propos de Wooster s’accompagnaient de menaces de sanctions si le CPT poursuivait ses démarches.

François Guiroux, diplomate canadien, aurait également transmis des messages similaires à plusieurs membres du Conseil, selon les échanges WhatsApp dévoilés par le conseiller présidentiel. Fritz Jean estime que ces pressions constituent une ingérence étrangère dans les affaires internes du pays.

Il dénonce une tentative de museler les voix critiques au sein du CPT. Pour lui, les accusations de liens avec des groupes criminels ne reposent sur aucun élément tangible.

Lors de son intervention, il a rappelé l’échec du Premier ministre à rétablir la sécurité et à organiser les élections. Il critique aussi la réduction du budget alloué à la police pour lutter contre la violence des gangs.

Fritz Jean affirme que le pays est pris en otage par une minorité d’acteurs, dont certains diplomates étrangers. Il considère que cette situation empêche toute réforme sérieuse.

Il qualifie la mesure américaine de persécution politique déguisée. Selon lui, elle vise à affaiblir les initiatives de changement portées par le CPT.

La Rédaction

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