Au moins douze personnes ont perdu la vie lors de l’attaque du gang Gran Grif à Pont-Sondé, dans la nuit du 29 novembre, tandis qu’une vingtaine de maisons ont été réduites en cendres. Les violences ont repris ce lundi 1er décembre, plongeant la communauté dans la peur.
Des témoins rapportent que des tirs d’armes automatiques ont retenti pendant de longues heures, empêchant toute évacuation rapide des habitants. Plusieurs victimes ont été retrouvées à l’intérieur de leurs domiciles, certaines calcinées par les flammes.
Le président de l’organisation Pont-Sondé D’abord, Noé Exumé, a précisé que les secours peinent à atteindre les zones les plus touchées. Des renforts policiers ont été envoyés, mais les assaillants restent encore actifs sur place.
René Charles, coordonnateur du Syndicat des Visionnaires Planteurs de la Vallée de l’Artibonite, a confirmé que six employés de l’ODVA figuraient parmi les victimes. Des entrepreneurs locaux et des habitants âgés ont également été ciblés par les assaillants.
Des centaines de personnes ont fui vers Saint-Marc, empruntant la route nationale n°1. Les camionneurs de la Cité Nissage Saget ont transporté les déplacés vers la place Philippe Guerrier, où la communauté tente de s’organiser.
L’hôpital Saint-Nicolas de Saint-Marc accueille une quinzaine de blessés, majoritairement touchés par balles. La situation reste critique, et la population craint de nouvelles attaques dans les heures à venir.
La Rédaction
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