Lors d’une intervention portant sur la situation en Haïti, le président français Emmanuel Macron a vivement critiqué la révocation de l’ancien Premier ministre haïtien Garry Conille, qualifiant cette décision de « terrible ». Selon lui, cet épisode illustre les dysfonctionnements internes qui entravent le développement du pays.
Macron a salué les compétences et l’engagement de Garry Conille, le décrivant comme un dirigeant « formidable » qui défendait avec conviction les intérêts du peuple haïtien. « Le Premier ministre était exceptionnel. Il les a défendus, et ils l’ont viré. C’est incompréhensible », a-t-il déclaré avec amertume.
Interrogé sur les causes profondes de cette révocation, le président français a souligné que les Haïtiens eux-mêmes portent une part de responsabilité dans leurs crises politiques successives. « Ce sont les Haïtiens qui ont tué Haïti », a martelé Emmanuel Macron, déplorant ce qu’il considère comme une incapacité collective à soutenir des dirigeants compétents.
La critique acerbe du locataire de l’Élysée ne s’est pas arrêtée là. Il a affirmé que le remplacement de Garry Conille relevait d’une décision qu’il juge « insensée » et « contre-productive », laissant entendre que des querelles internes et des intérêts partisans ont pris le pas sur les besoins du pays.
Cette sortie du président français intervient dans un contexte où Haïti continue de faire face à des défis politiques, économiques, sociaux et sécuritaires majeurs. Les propos d’Emmanuel Macron, bien que tranchants, traduisent une frustration partagée par de nombreux observateurs internationaux quant à l’incapacité d’Haïti à consolider des institutions stables et efficaces.
Pour beaucoup, Garry Conille représentait un espoir de changement et de modernisation. Sa révocation reste, encore aujourd’hui, un point de débat sur les obstacles à la bonne gouvernance dans le pays.