
Invité sur Magik 9, Pradel Henriquez, ancien ministre de la Culture et de la Communication, a précisé, le jeudi 11 décembre, que le compas reconnu par l’UNESCO correspond au « compas d’Haïti » dans son ensemble, et non spécifiquement au compas direct de Nemours Jean-Baptiste. Il a retracé le parcours national ayant conduit à cette distinction.
Le label « compas direct », étant juridiquement protégé aux États-Unis, ne pouvait être utilisé tel quel dans un dossier international. Pour contourner cette contrainte, le ministère a choisi d’englober toutes les formes dérivées sous l’appellation « compas d’Haïti ».
Cette catégorie élargie inclut des genres comme le compas mamba, le compas créole et le compas grouillade. Elle permet ainsi de refléter l’évolution musicale du pays tout en respectant les droits d’auteur.
Dès 2020, le ministère avait lancé le « Mois du compas » afin de mobiliser les communautés locales autour de ce patrimoine. Les principales manifestations se sont tenues les 21 juin et 26 juillet, en lien avec des événements culturels et musicaux majeurs.
Henriquez a souligné l’importance de la coordination avec l’UNESCO et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) dans la promotion et la reconnaissance du patrimoine immatériel. Il a ajouté que le ministère avait soumis avec succès plusieurs autres éléments culturels à ces organisations.
L’ancien ministre a enfin salué le travail des cadres du ministère ayant œuvré sur ces dossiers. Leur engagement a permis d’aboutir à la reconnaissance du compas d’Haïti et de valoriser la musique haïtienne sur la scène internationale.
La Rédaction

Laisser un commentaire